PREMIÈRE NEWSLETTER - MARS 2021

Les débuts de l'association et les événements clés

En 2017, nous, anciens élèves, constatons qu’il n’y a que très peu de liens entre anciens du lycée et lycéens actuels.
L’idée de créer ce lien entre anciens et lycéens émerge donc, afin de pouvoir parler et partager nos expériences, et, début 2019, l’association est officiellement créée.

Les débuts sont timides, nous participons aux journées porte ouvertes du lycée et à la fête des associations de Lunel. Puis nous avons organisé en novembre 2019 notre évènement majeur, le forum des associations, en même temps que la remise des diplômes, qui a été un événement très important car les lycéens ont pu rencontrer anciens élèves et intervenants extérieurs professionnels afin de discuter de leurs parcours, répondre à leur questions, et les renseigner au mieux.

Depuis, et malgré la crise, nous faisons notre maximum pour continuer  à organiser des projets entre anciens et lycéens actuels, à l’image de notre première table ronde, organisée en Février, qui a permis à quelques lycéens et anciens de se retrouver virtuellement pour échanger et poser des questions sur leurs choix d’orientation, dans des domaines variés (scientifiques, littéraires, économiques, militaires,…).

Vous pouvez retrouver le descriptif de tous ces événements dans les articles concernés sur le site internet !

Interview de Jacky Pamart

JACKY PAMART - Promo 2013 - Bac L

 1) Peux-tu te présenter et nous dire ce que tu fais actuellement ?

Je m’appelle Jacky Pamart, je suis l’un des fondateurs de l’organisation non-gouvernementale Campus des médiateurs depuis 2013 et représentant de la société civile auprès des Nations-Unies depuis 2017.

2) Quel a été ton parcours scolaire au sein du Lycée Victor Hugo ?

J’ai intégré le lycée en 2010, en seconde générale puis un cursus littéraire motivé par les options associées à l’apprentissage de l’anglais et par la littérature étrangère.

3) Penses-tu que ta formation au Lycée Victor Hugo a été un tremplin pour ce que tu fais maintenant ? En quoi ce que tu y as appris t’est utile dans tes activités aujourd’hui ?

Bien sûr, l’apprentissage critique, méthodologique et la culture générale aident, au quotidien, peu importe les cursus choisis, mais je peux citer, tous les à côtés, comme la vie lycéenne. Dès la classe de première, je me suis engagé comme délégué, à plusieurs niveaux, pour essayer de créer des projets, recueillir des opinions et collaborer avec les camarades, adultes, associations… Aujourd’hui, je conserve l’héritage de cette période, ce goût pour ce coté « associatif » à l’origine de la création de Campus des médiateurs. Puis, dans cette ONG, je travaille avec des amis de cette période, nous nous sommes embarqués dans cette aventure dès la fin du lycée, 8 ans après, nous sommes toujours très soudés. Le lycée c’est ça aussi. Apprendre son futur rôle de citoyen, s’engager pour ses droits et ses convictions, pour gagner en autonomie. Je suis fier de la première assemblée (constitutive) de Campus des médiateurs organisée au lycée Victor-Hugo, un symbole.

4) Travailles-tu sur un nouveau projet en ce moment ? Si oui, qu’est ce qui t’as amené à vouloir réaliser ce projet ?

Je travaille sur la publication d’un deuxième livre contre les violences. Cette fois-ci, j’y associe ma mère victime de maltraitance dans son enfance. L’histoire alterne deux autobiographies sur les violences scolaires et les violences familiales, deux fléaux très présents dans notre société. Le livre « de Mère en Fils » (éditions Robert Laffont), évoque l’importance de la parole de la responsabilité des témoins face aux violences. Ce second livre, parce qu’au fil des années, je prends connaissance de faits violents, de plus en plus horribles et abominables, accentués depuis plusieurs mois par les confinements. L’idée est de parler, dire et dénoncer dès que nous le pouvons.

5) As-tu des conseils pour les lycéens et/ou étudiants souhaitant se lancer dans la création d’une association, d’une entreprise, l’écriture d’un livre,…? Pourrais-tu nous parler plus en détails des aspects positifs et négatifs quand on se lance dans une telle aventure, ce qui demande le plus de temps, ce qui est le plus satisfaisant,…?

Foncez ! Dites-vous que rien n’est impossible. Nous rencontrons toujours un ensemble de personnes et de situations qui nous dissuadent et découragent d’accomplir nos souhaits. Croyez en votre audace, en vos idées et en votre sensibilité.
Un seul avis compte pour vos choix de carrières et de formations : le vôtre. Je parviens à vivre de ma passion et à partager cette aventure avec mes amis. Je suis très heureux de voir les avancées de Campus des médiateurs. Grâce aux Nations-Unies, je découvre des cultures différentes, des problématiques mondiales très peu exploitées par les médias classiques. Nous rencontrons tous, beaucoup de personnes d’horizons différents. Nous avons véritablement le sentiment d’être utiles, à notre échelle. Après, cette aventure reste difficile, elle est extrêmement chronophage. La diplomatie occupe la majeure partie de notre temps, savoir obtenir des compromis pour essayer de faire sortir des politiques publiques contre les violences de la part des états, régions, villes, avec des argumentaires et des données chiffrées pour tenter de convaincre. Nous écrivons de très nombreux rapports pour exercer ce lobbying positif. Face aux situations de violences, le moral est parfois en berne.
Nous sommes envahis, presque tous les jours, par ces sentiments d’injustice face à des enfants maltraités et à une société peu réactive sur ces sujets. Nous sommes très vigilants sur les émotions des uns des autres, nous nous accordons des pauses et varions les projets pour souffler.

6) Un mot sur tes projets futurs ?

Malgré la pandémie, nous organisons en avril un comité des climats scolaires aux Nations-Unies pour essayer de faire signer à plus d’états possibles, une convention internationale pour l’amélioration des climats scolaires.
En mai, nous irons à Hébron (en Palestine) pour enquêter sur les conditions scolaires des élèves marqués par le conflit israélo-palestinien. Puis en juin, nous serons de retour à Salt Lake City pour créer un laboratoire d’idées dédié à l’éducation avec des délégations d’élèves américains et français.

 

Vous pouvez retrouver toutes les informations sur Jacky et son association ici :
Association “Campus des Médiateurs” : https:/www.campusofmediators.ngo
Profil Facebook de Jacky :https://www.facebook.com/jacky.pamart

Auteur: Sara